Sombre poète ou sombre univers ?
15 mars 2018Je voudrais plonger dans le brouillard sombre,
M’envelopper de sa cape pour n’être plus qu’une ombre,
Me sentir partir au pays des géants
Puis disparaître dans les méandres du néant.
Savoir que la mort commence ici
Et vouloir lui dire merci.
Un instant flotter dans les airs,
Et ne plus toucher terre.
Car si la vie n’est pas infinie,
Elle est infiniment ennemie
Au seuil de bouleversements
qui ne sont que tourments.
Noir le voile de l’humanité
Qui ne croit plus en l’unité
Depuis qu’elle a oublié la solidarité
Sur l’autel des sacrifiés.
Et si tout le monde ment,
C’est notre âme qui se pend.
Et si le monde est pervers
C’est notre âme qui se perd.
Grises les pensées des pantins
Qui ne croient plus au matin
Depuis qu’ils ont tué le soleil,
oublié dès leur réveil.
Se sentir infiniment petit
Où finalement rien ne finit
Dans cet infini univers
Qui est un éternel concert.