Sombre poète ou sombre univers ?

Je voudrais plonger dans le brouillard sombre,

M’envelopper de sa cape pour n’être plus qu’une ombre,

Me sentir partir au pays des géants

Puis disparaître dans les méandres du néant.

Savoir que la mort commence ici

Et vouloir lui dire merci.

Un instant flotter dans les airs,

Et ne plus toucher terre.

Car si la vie n’est pas infinie,

Elle est infiniment ennemie

Au seuil de bouleversements

qui ne sont que tourments.

Noir le voile de l’humanité

Qui ne croit plus en l’unité

Depuis qu’elle a oublié la solidarité

Sur l’autel des sacrifiés.

Et si tout le monde ment,

C’est notre âme qui se pend.

Et si le monde est pervers

C’est notre âme qui se perd.

Grises les pensées des pantins

Qui ne croient plus au matin

Depuis qu’ils ont tué le soleil,

oublié dès leur réveil.

Se sentir infiniment petit

Où finalement rien ne finit

Dans cet infini univers

Qui est un éternel concert.

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