Envie de temps ...
08 août 2018J’ai envie de dormir, que la nuit m’enveloppe de son rideau pailleté.
Je n’ai pas peur du noir, ni des bruits amplifiés qui finissent calfeutrés.
Sans les voir, on devine l’activité nocturne des somnambules
Qui se ramassent où déambulent les insomniaques noctambules.
Humains parmi les ombres et pourtant bien vivants.
Ils avancent en silence ou, pour certains, en chantant.
Les passagers de la nuit ne sont pas pressés,
Le temps de leur défilé ils laissent juste le temps filer.
J’ai envie de courir, que la rue m’enveloppe de son bitume basané.
Je n’ai pas peur de chuter, ni des bruits amplifiés qui finissent évaporés.
Sans toujours les croiser, on devine l’activité diurne des coursiers
Qui se pressent où déambulent des fourmis actives par millier.
Ombres parmi les humains, pourtant sont-ils bien vivants ?
Ils avancent en silence ou, pour certains, en criant.
Les passagers du jour sont toujours pressés.
Ils essayent juste de rattraper le temps qui a filé.
J’ai envie de te parler, que tu m’enveloppes de ton sourire amusé.
Je n’ai pas peur de pleurer, ni des sanglots déployés qui finissent calmés.
Sans le savoir, on devine l’activité des neurones en ébullition
Qui se bousculent où déambulent tous nos sentiments en action.
Envies parmi les envies, sommes-nous bien conscients
Qu’on avance en silence ou parfois à mauvais escient.
Les passagers du cœur prennent-ils tout leur temps ?
Ils essayent juste de ne pas gâcher ce moment …